Un événement joyeux peut engendrer un arrêt cardiaque. Les cardiologues ont baptisée ce phénomène le syndrome du « cœur heureux ». Si ce syndrome peut faire sourire en premier lieu, il est à prendre très au sérieux.
1 750 cas enregistrés analysé
Des chercheurs, dont l’étude a été publiée dans le journal de la société européenne de cardiologie, The European Heart Journal, ont analysé les données concernant 1.750 cas enregistrés de « cœur brisé ».
Cette affection, qui touche la paroi du ventricule cardiaque gauche, est déclenchée par une émotion forte et peut se conclure par un arrêt cardiaque.
En analysant ces 1 750 cas, ils se sont aperçus que 485 cas n’étaient pas liés à un choc émotionnel clairement identifié. De plus, une vingtaine de patients ayant souffert du syndrome du « cœur brisé » venaient d’apprendre une très heureuse nouvelle comme l’annonce d’une naissance ou la victoire de son équipe favorite de rugby, etc.
Selon, le Docteur Jelena Ghadri, ils ont « montré que les déclencheurs du syndrome peuvent être plus variés qu’on ne le pensait (…). La maladie peut être précédée par des émotions positives aussi ».
Ainsi, les heureux événements peuvent aussi provoquer une maladie cardiaque, le syndrome du «cœur brisé», classiquement dû à un choc émotionnel intense, comme une rupture amoureuse ou la mort d’un être cher, selon des chercheurs.
Permettre de prévenir des crises cardiaques
L’équipe de chercheurs estiment que d’autres études seront nécessaires pour comprendre les mécanismes exacts qui sous-tendent les variantes de cœur « brisé » et « heureux ». Toutefois, tous s’accordent à dire que ce constat peut permettre de prévenir des crises cardiaques.
Selon eux, les « cliniciens doivent être conscients […] que les patients qui arrivent aux urgences avec des signes de crise cardiaque après avoir appris une bonne nouvelle peuvent« .
Les chercheurs ont baptisé ces nouveaux cas ayant pour symptômes des spasmes dans la poitrine et un affaiblissement général de « syndrome du cœur heureux ». Cela en précisant qu’aucun des patients recensés n’était mort de joie !
